239 - Let it snow, let it snow, let it snow.
Je n'aime pas faire les magasins.
Je hais les magasins quand il y a foule.
Je déteste faire les magasins quand la saison du shopping de Noël vient d'ouvrir officiellement (suite à Thanksgiving), que tout le monde se précipite sur les bonnes affaires et que les vendeurs sont affublés de ridicules bonnets rouges et blancs.
J'abhorre piétiner dix minutes à un stand M.A.C. [1] où je sais exactement ce que je viens chercher [2], parce qu'une nuée de nanas se fait repoudrer le bout du nez, présenter toutes les couleurs disponibles en ombre à paupière, ou préfère papoter que de chercher sa carte bancaire dans le foutoir qui lui sert de sac.
Du coup, je vous laisse imaginer le plaisir de passer le samedi après midi au centre commercial [3], dans un coin où les gens ont tellement d'argent qu'il y a un seul magasin qui vende une qualité pas trop dégueu à des prix relativements abordables [4], avec un blondinet qui a commencé à râler avant même de garer sa voiture, à la recherche du Saint-Graal, à savoir un manteau suffisamment chaud pour survivre à deux semaines en France en décembre, taille S (si vous avez déjà cherché du 44 femmes chez Zara, c'est aussi facile à trouver, d'ailleurs Zara commence au M pour les hommes), dont les manches ne soient pas trop longues (critère encore indéfini mais indiscutable, permettant de rejeter sans plus de discussion n'importe quelle pièce), qui ne soit pas trop épais (histoire de ne pas avoir l'air d'avoir doublé de volume, soit), et qui ne fasse pas un trou trop irréparrable dans le compte en banque. Evidemment le seul qui lui allait n'était pas soldé. Bilan : un crayon kohl acheté en deux heures trente de shopping.
Heureusement qu'il ya un RER direct de Roissy aux Halles dites, on va pouvoir lui acheter un manteau avant qu'il ne soit mort d'hypothermie.
[1] Une marque de produits de beauté
[2] En l'occurence un crayon kohl Prunella
[3] Et à South Coast Plaza
[4] Je parle de Macy's et je me demande encore s'il faut en rire ou en pleurer.