264 - California Raining*
* Il fait beau aujourd'hui, et alors ? L'alerte au froid a été déclarée quand même (et il fait les mêmes températures qu'à Aix-en-Provence en décembre)
Et me voilà donc partie pour un périlleux reportage photo... Aujourd'hui, sous vos yeus ébahis, l'antre des Chercheurs se dévoile.
Contrairement à ce que pourraient croire les esprits chagrins, ce que vous allez voir aujourd'hui n'est pas le milieu naturel du Chercheur. C'est l'espace dans lequel les Décideurs tentent de les parquer ; mais ainsi que vous pourrez le constater, le Chercheur a fui ce nouvel aménagement pour des installations qui lui conviennent mieux (la bibliothèque, la cafétaria, sa chambre, son lit, la plage...).
Les Décideurs, en effet, ont jugé parfaitement inutile de nettoyer l'espace précédemment occupé par d'autres hordes de Chercheurs (aussi appellées labos), et ce malgré les deux années d'innoccupation du terrain - pensant sans doute que les trois nouvelles hordes de Chercheurs se sentiraient plus à l'aise dans un environnement aménagé par des membres de leur espèce. Les Décideurs ont aussi trouvé convenable d'installer trois hordes de Chercheurs dans le même espace : sacrilège !
Mais, assez discouru, et place aux images.
Notre première photo est l'espace de travail d'une Chercheuse (le tapis de souris bariolé est un indice presque certain de l'appartenance de cet individu au sexe féminin). Vous noterez avec plaisir l'absence de chaise - en effet, si un autre Chercheur venait à vouloir utiliser le moniteur blanc, il devrait s'asseoir sur les genoux de la Chercheuse (ou inversement), or cela n'est pas jugé convenable.
La photo suivante présente l'aménagement hâtif mis en place par les Déménageurs (une espèce que les Décideurs croient avoir sous leurs ordres, mais qui se défie d'eux aussi souvent que possible). On notera le mug placé au sommet d'une pile d'unités centrales - certains pourront y voir un geste de bravoure, d'autres un essai de poétisation de ce monde de brutes bits, ou enfin la marque d'un cynisme proche du désespoir.
Ironie ou réel désir d'aider ? La horde précédente a laissé, en désertant les lieux, un foutoir merdier bazar impensable, mais aussi un balai... Merci, les gars.
Un des moyens de locomotion favoris du chercheur (avec les transports en communs, ses pieds, ou une Porsche pour les plus nantis d'entre eux) est la bicyclette, ou encore vélo, dont on peut ici apercevoir un vestige (pneus à plat et chaîne rouillée) au milieu de quelques archives.
Je disais donc : quelques archives...
Autre élément intéressant de la vie quotidienne du Chercheur de la horde précédente - il a en effet laissé quelque peu perplexe les nouveaux arrivants -, le canapé.
Enfin, pour finir sur l'évident manque de place laissé aux nouvelles hordes (oui, les Chercheurs connaissent aussi la crise du logement), ces quelques boîtes. Le lecteur admirera au passage la facilité d'accès aux espaces installés dans le fond de la salle.
Bon, sinon, j'ai gagné seize dollars au poker hier (soit un peu plus de trois fois ma mise initiale, oui, on joue des gros sous nous, on n'hésite pas), en ayant quelques mains insensées (trois brelans d'affilée, un full battant une quinte au roi...) et en ne perdant quasiment aucune des mains sur lesquelles j'ai suivi. Je me suis fait une réputation de tueuse, et qu'est-ce qu'on a ri !