194 - Nico, arrête de déconner maintenant
Selon le New York Times [en], le petit Nicolas aurait comme ambition de prouver aux Américains que les Français les aiment bien.
La preuve, « les Français portent des jeans américains et adorent les pizzas et hamburgers américains » [1]. Je ne sais pas si votre budget vous autorise à porter des Levi's achetés en France, mais avant de venir en Californie, je portais plutôt des jeans Tex (la marque de K-rouf, oui). Quant aux pizzas, ben je suis désolée, mais je connais beaucoup de gens qui préfèrent la pizza italienne (à pâte fine et avec de vraies tomates) à la pizza américaine (à pâte briochée et généralement à base de ketchup).
Il en remet une couche avec un joliment trouvé « Tous les parents français rêvent d'envoyer leurs enfant dans une université américaine » [2]. Demandez à ma mère, tiens. Par ailleurs, rêver d'envoyer sa progéniture à Harvard, Stanford, Berkley ou au MIT, je comprends. En ce qui concerne les universités perdues du Minesota ou autres Kansas, où c'est Spring Break toute l'année, je me demande.
Par ailleurs, je savoure la réflexion de l'article : « Mr Sarkozy est par bien des façons le moins français des politiciens, qui croit en la vertu de travailler dur, l'ambition pure, l'homme de la rue et le rêve américain. » [3]. Bon. Je voudrais pas me lancer dans la polémique, mais si tous les autres (et donc, par reflet, la majorité des français) sont des flemmasses sans ambition, c'est bien triste.
Au passage, je me permets de souligner qu'on peut croire au mérite et trouver que le rêve américain sent mauvais des chaussettes. Je suis jeune, naïve et gauchiste, ce qui me conduit inévitablement à croire que l'égalité des chances (ne serait-ce que dans l'éducation et la santé) est à la base d'une société où les méritants gagnent.
Bref, en plus de ça, Napoico parle anglais aussi bien que moi danois.
[1] The French, he said, “wear American jeans and love American burgers and pizza.
[2] All French parents dream of sending their child to an American university.
[3] Mr. Sarkozy is in many ways the most un-French of politicians, a believer in hard work, raw ambition, the man on the street and the American dream.