Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
American Rhapsody
3 mars 2006

78 - Un petit goût de Bretagne

Ici, en général, il fait beau. Très beau, ensoleillé, et chaud. Il faudrait pas oublier qu'Irvine, c'est dans le désert, techniquement parlant. Même si pratiquement parlant, c'est une oasis artificielle plutôt réussie (et je ne veux même pas savoir combien de milliards de litres d'eau sont utilisés pour arroser toute cette verdure).

Ceci dit, il faudrait aussi voir à ne pas oublier qu'Irvine, c'est près de l'océan. Pacifique, certes, mais y a quand même de plus beaux rouleaux que n'importe où en France sur l'Atlantique, comme quoi, à pacifique, pacifique et demi. (Ah non c'est pas la journée internationale du jeu de mot nase aujourd'hui ? Dommage....)

Donc, aujourd'hui, tempête.

Bon, plutôt pitchoune, la tempête. On peut sortir de chez soi sans se faire renverser par les bourrasques, même si on risque d'avoir du mal à tenir son parapluie. Le hic, c'est que le vent, ici, ce n'est pas prévu, du tout. C'est donc cette nuit que j'ai réalisé que les fenêtres du salon sont tout sauf étanches, et que le vent se fait un plaisir de s'infiltrer en hurlant dans l'appartement. Joie. Ca fait même claquer les stores, dis-donc, et puis tinter le mobile chinois qui est dans le couloir, et si c'est un son agréable par une chaude journée, quand on ouvre portes et fenêtres pour faire des courants d'air, au milieu de la nuit, c'est une autre affaire...

La pluie non plus, ce n'est pas prévu. Toutes les allées sont donc en béton, lisse. Bordées de gazon poussant dans une terre épaisse et riche (manifestement, vu la tête un peu mutante du gazon qui arrive à faire un bon mètre voire deux de long - comment parler de hauteur quand le gazon ne se tient pas droit ? - quand personne ne passe la tondeuse pendant trois ou quatre semaines). Le choix, donc, pour qui se déplace essentiellement sur ses pieds - ou qui veut rejoindre sa voiture - est donc à faire entre un béton, lisse, recouvert d'eau, façon aquaplanning, idéal pour s'entraîner au patinage et une terre molle, imbibée d'eau, spongieuse à souhait, idéale pour s'entraîner à devenir GI et ramper dans la boue. Yummy yummy.

Bref, je travaille de chez moi, Sonny Rollins à fond pour me faire oublier le bruit du vent et ma peur que le bâtiment ne tienne pas le choc (ceci dit il paraît qu'ils sont aux normes anti-sismiques (et que statistiquement, on devrait avoir un séisme bientôt)). Oui j'écoute du vieux bop parfois.

Publicité
Publicité
Commentaires
G
Le meilleur endroit pour admirer les rouleaux de l'Océan Pacifique est encore la Côte d'Azur. Et oui. Car le Pacifique force à Nice...<br /> <br /> Voilà, je te laisse avec mon jeu de mot en bois...
T
Certes, mais plus tot la fin du New Orleans, il me semble. Faudrait que je regarde dans mon encyclopédie du jazz mais la flemme s'empare de moi, terrible et impérieuse.
K
Camille > Hmmmm... je ne sais pas pourquoi je n'arrive pas à être surprise...<br /> <br /> Thomas > Sydney Bechet et Louis Armstrong c'est bien du New Orleans, non ?
T
Quand même pas du New Orleans?
C
"et je ne veux même pas savoir combien de milliards de litres d'eau sont utilisés pour arroser toute cette verdure"<br /> <br /> Ta remarque peut être rapprochée de mon cours de Géo de terminale, qui m'apprenait qu'un terrain de golf avait été construit en plein désert, pompait des milliers de m² d'eau, et ne laissait pas assez d'eau pour que les gens qui se trouvaient dans la vallée de ce qui était devenu un simple "cours d'eau" (je ne me souviens plus du nom du fleuve, mais ce n'était pas le rio grande) de l'autre côté de la frontière mexicaine, puisse s'abreuver tranquillement sans avoir peur de crever de soif.
Publicité