Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
American Rhapsody
8 décembre 2006

250 - No one is beautiful

Or doncques, ce concert.

Jenny Lewis and the Watson Twins... Composé de petitun, Jenny Lewis, petideux, les Watson Twins, petitrois, un guitariste, un bassiste, un pianiste, un batteur anonymes.

Jenny Lewis, c'est la chanteuse guitariste, la leadeuse du groupe. Elle est jolie tout plein, elle a une belle voix un peu grave, et elle se prend pour Joan Baez. D'ailleurs elle a la même coupe de cheveux.

Les Watson Twins, c'est deux soeurs jumelles. On ne sait pas trop ce qu'elles foutent là, encore moins en quel honneur leur nom apparaît dans le groupe. Peut-être que ce sont les cousines de Jenny, et que sa maman a Jenny lui a dit, tout de même Jenny tu pourrais chanter avec les cousines, sinon pas de dessert. Enfin voilà. Elles sont là, sur le devant de la scène, côte à côte, jumelles. Oui, voilà, c'est ça qu'elles font, jumelles. Oh, elles se trémoussent bien un peu sans conviction, pas tellement en rhytme. De temps en temps, elles se penchent simultanément vers leur micro et font "Woo-Hoo-Hoo", parce que Jenny, elle est très acoustique comme fille, elle a pas de réverbe, donc elles font la réverbe. Ou alors elles s'agitent du tambourin. Personne ne leur a jamais fait remarquer que leurs pauvres petits tambourins, quand tout le reste du groupe est ultra-sonorisé, et que les basses font boum boum très fort jusque dans la cage thoracique des gens du public, ils ne font pas le poids, et qu'on ne les entend pas. A un moment, l'une d'entre elle s'est ensaisie d'un harmonica, et en a tiré quelques sons pendant, quoi, au moins deux minutes. Ca a été le summum de l'hystérie dans le public - on s'emmerdait ferme.

Les anonymes (qui ont dit leurs noms mais je les ai honteusement oubliés), ils sont gentils. Ils savent se débrouiller avec leurs instruments. D'ailleurs le batteur a le sens du rythme, dites, et ça, c'est inestimable, croyez-moi. Bon, par contre, quand le guitariste se mèle de chanter, c'est pas top. Pas que ça soit faux, hein, juste que ça manque un chouilla d'intérêt. Et le pianiste est un musicien expérimentaliste, je crois. Enfin, c'est l'explication que j'ai pour la fin de morceau ou pendant cinq minutes il a tapé comme un sourd sur son clavier (façon chérubin de quelques années se hissant sur le tabouret du piano de maman et tapant férocement dessus, heureux et fier de lui).

Ceci dit, ils avaient de bonnes lumières. Meilleures que celles de Death Cab for Cutie. Les lumières de Death Cab, c'était "un passage calme ? lumières bleutés, un passage énervé ? lumières rouges-orangées, un passage plus délicat à classifier ? lumières violettes". Mais bon, autant vous dire que c'était pas le feu dans le public.

Death Cab, eux, ils en avaient, de la réverbe, tellement que j'ai rien compris à ce qu'ils disaient (heureusement que contrairement à mon fillot je ne considère pas que le bilinguisme passe par la compréhension des paroles de chanson en concert, sinon je ne serais même pas monolingue). Mais ils ont fait de la très jolie musique, malgré leur public de mous. Faut dire qu'on avait pas été chauffés par les soeurs du Kentucky (si, si, comme le poulet frit, eeeh ouais). Mais le comble de l'excitation a été atteint lorsqu'environ dix personnes se sont agitées. C'était quand Ben a fait monter une deuxième batterie pour en jouer fort bien au milieu d'un morceau. Enfin, à la fin, quand il a lancé (fort mal cependant) ses baguettes dans le public.

Revue de mode : le jean-t-shirt-converses a encore de beaux jours devant lui. D'ailleurs j'ai croisé au moins cinq personnes avec les mêmes chaussures que moi. Par contre, m'étonnerait que les jeans aient été de « simples » Levi's. Bref. La mini-jupe mini-mini et le décolleté maxi-maxi se portent bien, mais comme on est en décembre, on met des guêtres. Sur des chaussures de dame à talons hauts, sans bas, sans collants. Je pense que ça gratte. Enfin, je pense surtout que c'est laid. Sinon, il y a option soquettes blanches dans les chaussures noires (celles à talon, vernies, ouvertes sur le dessus du pied et sur la pointe, je ne sais pas comment ça s'appelle et je m'en tamponne le coquillard sévère). Trèèès esthétique version de la chaussette de sport à mi-mollet dans les sandales allemandes.

Je vous aurais bien mis Charlie Says de Jude ici mais elle n'est pas sur Radio.Blog.Club. Damned.

Publicité
Publicité
Commentaires
M
No one is beautiful c'est du Charles Bukowski !...<br /> <br /> Oh là là tu sais bien : la culture, c'est comme la confiture, etc, or j'adore la confiture.<br /> <br /> (Et puis ok, j'avoue, c'est via Jude que je le sais. Enfin, même si j'avais déjà entendu parler de Bukowski quand même, hein.)
K
Fillot > Honnêtement, ça dépend du groupe. Même mon blondinet fronce parfois les sourcils (et me fait mourir de rire quand il se tourne vers moi en me demandant ce que le mec vient de dire, là).
F
Ho, ce n'est pas qu'en concert hein ! Dans les chansons tout court version 'studio' où même je me concentre un peu!<br /> Ceci dit, j'éviterai de sortir cette définition en entretien.
Publicité