246 - Dangerous Games
Parfois (et jamais assez souvent), pour faire une pause, dans l'après-midi, quand je travaille à la maison et que mes colocs ne sont pas là, je sors mon alto. Violon-alto, pour ceux qui n'auraient pas suivi et me suspecteraient de jouer du sax.
Heureusement que ma prof d'alto n'est pas morte, elle se retournerait dans sa tombe à m'entendre. (Ceci était la tentative d'humour noir du lundi soir, merci de votre patience).
Exit les gammes, les arpèges et autres extraits du Stamitz ou du Mazas (encore que dans le Mazas troisième cycle, y a des études sympa, mais je vais arrêter de vous emmerder avec mes trucs d'altistes, je vais encore ramener tous les altistes du web francophone chez moi avec ce billet...).
Si j'étais chanteuse, on dirait que je chantonne. Comme je suis altiste, on dit juste que je m'amuse bien.
Parfois je sors une partition, m'escrime sur un passage, passe à autre chose à moitié satisfaite (autrement dit, une fois que le passage est juste ; mais la justesse, hélas, n'est pas tout dans la musique, mes articulations sont toutes engourdies du manque d'entraînement, et la vaillante assurance de mon archet n'est plus ce qu'elle était, bref, c'est juste, mais ça n'en reste pas moins moche).
Souvent, je joue les airs qui me passent par la tête ; un petit bout de Beatles, une chanson qui me trotte dans la tête, un peu de Brassens, quelques phrases de Bach, Bizet, Berlioz, Ravel, ou autre...
Et c'est ainsi que je me retrouvais soudainement à réaliser que le thème sur lequel j'improvisais quelques variations forte depuis plusieurs minutes n'était autre que l'Internationale.
La siailleille ne m'a pas encore rendu visite mais nous avons eu une coupure d'électricité suspecte ce soir.