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American Rhapsody
21 novembre 2006

236 - Chuis nulle en cinéma

Robert Altman, pour moi, c'était MASH, et surtout Gosford Park. Les deux seuls que j'aie vu, je crois bien.

Gosford Park
, je l'ai vu seule dans une petite salle du sixième arrondissement, à une scéance moitié prix du dimanche matin dix heures, après en avoir étudié une critique en cours d'anglais. Il y avait trois autres spectateurs dans la salle, un couple et un vieux monsieur. C'était pendant mes concours, un dimanche gris et pluvieux sur Paris, la seule chose que je m'étais autorisée pour sortir un peu la tête de l'eau. Tout y sonnait tellement juste, tellement écoeurant, tellement au-delà de mes petits soucis d'étudiante à l'horizon restreint par un concours... voir ce film m'a aidé à me recaler dans la réalité, à prendre conscience de toutes ses dimensions, à relativiser mes emmerdes. Gosford Park a réveillé la révolte qui s'endormait en moi.

Quand à MASH, j'en retiens surtout Suicide is Painless (et puis, plus tard, Ahmad Jamal et Bill Evans...).

Le tout prouvant à qui en doutait encore que je suis nulle en cinéma. Mes films « cultes », comme mes livres favoris ou les chansons qui me tiennent à coeur, sont tombés à pic au bon moment, avec les bonnes personnes, dans le bon état d'esprit. Alors si vous avez trouvé Gosford Park pâlot, ou que vous tenez un autre film d'Altman comme son chef d'oeuvre, je n'irai pas vous contredire. J'ai un ex-futur cinéaste à ma disposition, et croyez-moi, les analyses sans passion de ceux qui s'y connaissent, ça m'ennuie.

Tout ça pour dire que quand j'ai appris (chez Chroniques Blondes, d'ailleurs, tellement je suis à la page) que Robert Altman était mort, j'ai eu comme un petit pincement au coeur, comme si c'était lui en personne qui m'avait secouée plutôt que son film.

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Commentaires
P
D'Altman, j'ai vu MASH (je devais avoir dans les 10 ans et j'ai bien rigolé) et "The player" bien des années plus tard.<br /> <br /> Alors non, je ne me poserai pas en critique averti.<br /> <br /> D'autant qu'il m'est arrivé de le confondre par distraction avec Robert Aldrich.<br /> <br /> De toute façon, moi c'est surtout les chanteurs morts que j'aime.
K
Chroniques Blondes > Ah, Goran, quel merveilleux cinéaste !<br /> <br /> Je suis sûre qu'il s'en trouvait pour faire semblant de connaître, histoire de ne pas passer pour des cloches...
C
Kitty, avec un ami, nous avions inventé "Goran Bregovic" cinéaste serbe génial (et totalement inventé pour les besoins de la cause), nous lui avions accordé la paternité de films tirés de Spinoza et quand on tombait sur des pontifiants, on contrait leurs ardeurs en leur sortant un film de Goran. <br /> <br /> Forcément, ils connaissaient pas. Forcément, ils avaient l'air cons. Forcément on riait comme des baleines. <br /> <br /> Je vous prête Goran volontier. Il m'a fait moi-même beaucoup d'usage.
K
Chroniques Blondes > Il m'est beaucoup moins facile d'emmerder les pontifiants, ne disposant pas des connaissances adéquates pour les renvoyer à leur place...
C
Les pontifiants, on les emmerde! C'est vrai quoi. "The player" à cause de Tim Robbins, du plan d'ouverture et des répliques sur les meetings "A.A" <br /> "Three Women" pour Sissy S. "Come back to the five and dime Jimmy Dean" pour Cher et les jeux de miroir. "Mc Cabe" pour avoir mis Leonard Cohen à la musique sur un western! Et pour la direction photo de Pierre Mignot et plus tard de Jean Lépine, deux gars de Montréal...
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