210 - A vau l'eau
Oui bah je reste polie. Enfin j'essaie.
J'aimerais bien avoir tout plein de choses instructives à vous raconter sur les Etats-Unis, vu que c'est quand même une des raisons d'être de ce blog, mais l'inspiration est moyennement au rendez-vous.
En plus de ça en ce moment la maudite nature me rappelle que je suis une femme
et a décidé d'y mettre le volume et les crampes, alors que bon
m'habiller chaque matin devrait suffire à raviver le souvenir de ma
féminité si besoin était.
Et des choses paaaaassionantes mais indispensables à faire, j'en ai en masse.
Alors voilà : les élections de mi-mandat de novembre, ben je vais être franche, je m'en tamponne. Et surtout, j'y peux pas un pet.
Je me mets assez en colère avec les présidentielles françaises, et si les Américains en général et les Californiens en particulier n'ont pas le sentiment qu'un pays, c'est des gens qui vivent ensemble, en communauté, pas seulement des gens qui essaient par tous les moyens d'amasser du fric les uns à côté des autres, et si ils préfèrent aussi s'attaquer aux symptômes qu'aux causes (oui je parle de la peine de mort là, enfin, entre autres hein), bah c'est pas mon problème. Enfin si, mais je peux rien y faire, je suis une tanche en politique, à part avoir quelques opinions, je suis pas foutue de les défendre.
Ils peuvent se donner des grandes tapes dans le dos et se féliciter de leur suprématie sur le monde, tout en critiquant à fond les manettes les autres pays - je ne suis pas franchement heureuse de cette loi au sujet du génocide arménien mais quand on a chez soi un gouvernement qui s'enlise dans une guerre qu'il n'arrive même plus à faire semblant de justifier, on réfléchit à deux fois avant d'en déduire que tous les Français sont du genre à imposer leur vision des choses de façon totalitaire en passant des lois au sujet de ce que les gens sont autorisés à dire. On essaie de nuancer un peu, par exemple. Ou alors on s'offusque pas de se faire détester pour sa nationalité. Parce que bon, l'hôpital qui se fout de la charité bien ordonnée qui commence par soi-même, on balaie devant sa porte avant de s'attaquer au voisin, et autres casseroles qui traitent les bouilloires de blacks*. Et camembert, aussi. Na.
Donc, j'en étais où moi dans mes conneries ?
Ah oui, les élections de milieu de mandat. Ben vous voyez dans quel état ça me met d'en parler, je dis plein de gros mots et tout, alors dans la vraie vie, en anglais ça fait pas joli et après je lance les assiettes à la tête des invités sans même vérifier que c'est les moches de la coloc que j'aime pas. Et je sais pas si vous avez remarqué, mais les gens, ils ont l'esprit de contradiction, quand on attaque leurs opinions à coups d'assiettes même pas propres, ils ont tendance à se conforter dedans (dans les opinions, pas dans les assiettes crades, on parle de champions de l'hygiène là), du coup ça sert à rien. Et j'ai assez de quelques reviewers et de mes collègues pour entretenir mon futur ulcère à l'estomac, merci.
Donc la politique américaine n'est pas bienvenue sur ce blog, même si ça semblerait tout indiqué et que ça pourrait faire salon.
+ Que ma coloc que j'aime pas couche avec un mec marié qui a deux fois son âge, je m'en balance, mais si ils pouvaient arrêter de faire semblant de rien genre ouais ouais c'est super naturel qu'on débarque dans l'appart au milieu de la journée, qu'on s'enferme dans la chambre de la coloc (celle que j'aime pas, mais suivez un peu) avec la télé à fond sur n'importe quel programme en mettant un genre de tapis pour bloquer l'interstice sous la porte, et qu'après une heure de ce traitement y ait la douche qui coule... non parce que c'est un peu sordide quand même. Hein.
+ La version geek américaine du bien connu « Madame, c'est pas ma faute, mon chien il a mangé mon devoir », c'est « The dog ate the printout » (Le chien a mangé la sortie papier), et croyez-moi, j'ai bien envie de la coller dans la réponse au commentaire qui se fout manifestement de la gueule de mon article.
+ Des mises à jour (techniques ou pas) sur Cookie's Almost Seriout.
+ Mots-clés récents :
++ « Love de toi » (Oh ben c'est mignon)
++ Thomas avait raison cette note : ça m'a ramené le poétique « Pénétration vaginale adolescente » (il faudra être intime avec moi pour comprendre mon ravissement sans égal, mais je fais des références privates sur mon blog si je veux et si vous êtes pas contents je vous merde, vu comment ce billet était élégamment rédigé ça va même pas baisser le niveau de langage)
* « It's the pot calling the kettle black », « C'est la casserole qui dit que la bouilloire est noire », version anglaise du « C'est l'hôpital qui se moque de la charité ».