145 - Et c'est pas moi qui le dis
J'avoue je manque d'anecdotes croustillantes sur les Américains en ce moment (encore que pour faire dans le croustillant justement, on pourrait parler de toutes les pratiques sexuelles qui se développent quand on se met dans la tête de ne pas avoir de rapports sexuels avant le mariage mais que "rapport sexuel" ça veut uniquement dire "pénétration vaginale" histoire de pouvoir se faire plaisir quand même comme les copines, mais après on va m'accuser de vulgaire raccolage et puis franchement, la vie sexuelle des gens, ça les regarde).
Et puis en plus de ne pas voir grand monde pour cause de, euh, été, je glandouille allègrement à longueur de journée , c'est-à-dire que je jette un oeil à mes projets scientifiques de temps en temps (ah mais c'est que je ne suis pas payée moi en ce moment alors c'est pédale douce), et que le reste du temps j'écris, j'envisage de révolutionner totalement ce blog [1], je miaoute sur messagerie instantanée, et je lis.
Donc, je lis, et ceux qui suivent ce qui se passe dans la colonne de gauche auront remarqué que ça défile assez vite, à part le Tambour qui fait le mort sous le lit. Notamment des nouvelles de Theodore Sturgeon, Sturgeon qui n'est ni un personnage de Star Trek (bien qu'il ait apparemment écrit quelques-uns des scénarios), ni l'inventeur de l'électro-aimant, ni une ville du Missouri, mais un romancier qui écrit entre autres de la science-fiction (et comme il le dit lui-même, de la science-FICTION, pas de la SCIENCE-fiction), et si vous aimez Philip K. Dick et les histoires de Gestalt et de gens bizarres avec des pouvoirs psychiques bizarres, je vous recommande The Dreaming Jewels (Cristal qui songe) ou More Than Humans (Les plus qu'humains), ils font partie des rares livres que j'ai lu plus de quatre fois.
Ah et donc le monsieur, dans une nouvelle (qui n'est pas de science-fiction) intitulée The Girl Who Knew What They Meant, écrit ceci :
LA is not like any other city in the world with a feeling to it, like a San Francisco feeling, a Chicago feeling, New York, New Orleans, they all have a special thing you would know in fifteen seconds with your eyes closed, but there is no such thing as a Los Angeles feeling. When you get to know it well you find there is a Pasadena kind of feeling that is not the same as Beverly Hills, ans Encino sort of tastes different from Pacoima or Glendale, but there is no such thing as a real city-wide flavor in LA. And I have a theory that no matter how long people live in LA they have no roots.
LA n'est pas comme n'importe quelle autre ville du monde avec une ambiance propre, comme l'ambiance de San Francisco, l'ambiance de Chicago, New York, la Nouvelle Orléans, elles ont toutes ce quelque chose de spécial qu'on reconnait en quinze secondes les yeux fermés, mais il n'y a rien de tel qu'un sentiment ambiant de Los Angeles. Quand on commence à bien la connaître, on trouve qu'il y a une sorte d'ambiance propre à Pasadena, qui n'est pas la même chose que Beverly Hills, et Encino a en quelque sorte une saveur différente de celle de Pacoima ou Glendale, mais il n'y a rien de tel qu'un réel parfum qui s'étende à toute la ville à LA. Et j'ai une théorie comme quoi quel que soit le temps que les gens vivent à LA ils n'y ont pas de racines.
et un peu plus loin :
I mean, LA really has no character.
Je veux dire, LA n'a vraiment aucun caractère.
Voilà. La traduction approximative est de moi, jetez vos pierres au blog qui transmettra (attention à l'effet boomerang toutefois).
PS qui n'a rien à voir : Corsac, tu noteras que tes voeux les plus chers (non, ne nie pas, pas de ça entre nous) regardant le hover sur mes liens ont été exaucés.
[1] Avec une partie
anecdotique et une partie où je fais semblant que je suis une fille qui
fait des analyses profondes, et puis peut-être aussi des trucs mal
écrits en anglais, et puis en gérant tout moi-même plutôt que de
laisser canalblog faire sa loi, et plein d'autres voeux pieux,
d'ailleurs ça va probablement me prendre l'été de mettre ça au point.