132 - Intermède nostalgie
Il y a un an, jour pour jour, mon directeur de stage de master me suggérait d'envoyer mon C.V. à mon actuel directeur de thèse, intéressé par mon éventuelle candidature pour une thèse dans son labo.
Il y a un an, jour pour jour, j'étais sur un trottoir du quinzième arrondissement, braillant dans le téléphone cellulaire vissé à mon oreille, "mais maman tu te rends compte les Etats-Unis" à une mère qui ne se rendait que trop compte.
A freaking whole year, man.
Et puis on m'a écrit, des "tu vas partir". On m'a parlé, renommée internationale... ambiance de travail... valeur d'un PhD américain en France... salaire... UCI... A l'exception d'une personne, on m'a poussé à le faire, à partir. Surtout ceux qui ne voulaient pas que je parte.
J'ai accepté le premier juillet, pour débarquer à John Wayne (ça ne s'invente pas) le 25 août, en même temps qu'une seule de mes deux valises (l'autre s'étant égarée vers Dallas), le coeur serré et avec dans la tête les mots "pleure pas, mais pleure pas" se surimposant au "mais qu'est-ce que tu fais de ta vie ?".
Et aujourd'hui, je retouche une proposition d'article, entourée de piles de papiers, alors que les rayons de soleil tardifs baignent les photos qui ornent mes murs d'une lueur irréelle...
Et j'aime ça.